Plan

Techniques vocales

Au pluriel

Car il n'existe pas une seule technique vocale, mais des techniques vocales liées à différentes époques, différents styles, différents lieux. Ce qui importe, c'est que la technique que vous allez utiliser :

1) vous permette de chanter votre répertoire sans vous faire mal.

2) corresponde à ce qu'attendent les personnes qui vous écoutent ou vous engagent.

Cette page se propose de donner quelques indications générales concernant le cadre de travail.

Une respiration adaptée à la situation

Tous les enseignants sont d'accord pour remarquer que beaucoup de chanteurs inspirent trop haut. Ce mode opératoire favorise les tensions laryngées et les raideurs de la ceinture scapulaire. Il suffit de regarder quelques vidéos pour le constater.

De là à ne parler, comme le font beaucoup d'enseignants, que de respiration abdominale, il y a un pas ! Celle-ci n'est pas toujours la plus adaptée, notamment pour les répertoires dans lesquels les phrases sont courtes. Il est très coûteux, en termes d'efforts musculaires, de garder un volume d'air important et dont on n'utilisera qu'une partie. Par ailleurs, on peut considérer que, d'un chanteur à l'autre, il existe des différences anatomiques et de tempérament qui se retrouvent dans le geste respiratoire. J'ai pu remarquer que pour certaines personnes l'inspiration abdominale n'est pas spontanée. Qui plus est, elle incite à prendre plus d'air qu'il n'est nécessaire, auquel cas on se tétanise.

L'inspiration abdomino-costale est souvent plus facile à mettre en place. Elle permet parallèlement de faire le lien avec l'ouverture des côtes en début d'expiration.

Notre travail aura deux objectifs essentiels : être capable de chanter des phrases longues sans respirer d'une part, être en mesure de contrôler le niveau de pression sous-laryngé.

L'inventaire des tensions

Il arrive qu'elles concernent l'ensemble du corps. Plus généralement, elles touchent le haut du thorax et la zone allant du larynx à la cavité buccale. On parle alors de serrage, de cravatage.

La cause peut être l'attaque du son avec un effort trop important au niveau du larynx. La langue est également souvent en cause. Avec la crainte (peur de l'aigu par exemple), elle recule et se ramasse vers le pharynx, provoquant ainsi un rétrécissement du conduit vocal. Le durcissement du plancher de la bouche (fréquent chez les voix masculines dans les chorales) donne à qui le pratique (bien involontairemnt souvent) l'impression fausse d'une voix puissante.

Si vous êtes concerné par ces tensions (ou par d'autres que je n'ai pas citées), le travail passera par la prise de conscience du problème : nous créons ensemble votre propre outil d'auto-évaluation, puis par des exercices adaptés.

La tonicité

Un certain nombre de chanteurs souhaitent chanter avec un niveau de tonicité proche de celui d'une conversation aimable dans un canapé. Le fonctionnement optimal de la voix chantée n'est pas celui de la voix parlé, à moins de se limiter à une très petite tessiture. Quoi que vous chantiez, nous travaillerons votre tonicité, ce qui vous évitera une visite, voire un geste chirurgical chez le phoniatre.

Ne pas dire oui à tout

Le devoir du pédagogue est aussi de dire à son stagiaire que sa pratique vocale le conduit dans le mur, si c'est le cas. A la fin d'un stage, le chanteur doit notamment être en capacité de choisir des morceaux adaptés à sa tessiture.

Les mécanismes vocaux

Il en existe 4 : fry, voix de poitrine, voix de tête, voix de sifflet (plus scientifiquement mécanismes 0, 1, 2 et 3). En fonction de la musique que vous chantez, notamment pour les voix de femme, leur usage sera différent. Dans ce domaine, la technique vocale et le goût interviennent en commun. Il est possible de chanter un répertoire de différentes manières, mais toutes ne sont pas culturellement recevables.